Quels sont les différents types de purificateurs d’air ?
Afin d’assainir l’air d’une maison et en chasser toute pollution, il est possible d’acheter un purificateur d’air. Ces produits existent sous de nombreux formats, du petit appareil cylindrique à poser sur une commode au gros bloc rectangulaire évoquant une petite climatisation.
Le type de purificateur d’air que l’on choisit influence le type de pollution détruit et l’entretien à prévoir. Par ailleurs, certains sont réservés à des contextes particuliers.
Liste des types de purificateurs d’air et leurs effets
Voici un tableau qui récapitule les principales actions de chaque technologie incluse dans les différents modèles existants. Juste après, vous aurez des informations plus concrètes sur le fonctionnement, les limites et les atouts pour vous permettre de comparer les purificateurs d’air entre eux.
La solution la plus accessible et efficace : la purification par filtration
Quand on prend le temps de regarder les purificateurs qui existent à destination des particuliers, on se rend vite compte que la grande majorité fonctionne grâce à des filtres.
De façon classique, il y en a trois : le pré-filtre contre les poussières et les poils d’animaux, le filtre HEPA contre les particules fines et le filtre à charbon actif contre les COV et les odeurs.
L’efficacité de ces purificateurs dépend totalement du type de filtre HEPA inclus. Il faut que ce soit un vrai HEPA et idéalement, il faudrait un HEPA 13. Ainsi, il sera même efficace contre les particules de Covid-19 dans l’air.
Ce format permet d’avoir des appareils de différents formats. Ainsi, Dyson propose des purificateurs d’air qui sont également ventilateurs sans pales. Et même si on ne voit rien, dans la gamme Purifier Cool, il y a bien des filtres HEPA 13.
L’inconvénient de cette technologie :
Il est indispensable de changer les filtres régulièrement, sinon l’appareil ne sert plus à rien. Il ne s’agit pas de les nettoyer, mais bien de les jeter et d’en acheter de nouveau. Il faut donc inclure ces accessoires dans le coût du matériel.
La solution la moins accessible : le plasma et l’ozone
Voici une autre purification très efficace, mais réservée au monde industriel en raison du coût nécessaire pour s’équiper. En effet, cette technologie implique de diffuser de l’ozone et des radicaux libres. Cela provoque une réaction bien connue (l’oxydation) entre l’oxygène et les polluants. Résultat, sont détruits les COV et les virus.
Cette technologie doit être correctement utilisée pour que ce soit efficace. Et il ne s’agit pas d’envoyer juste un peu d’ozone dans l’air, ce que quelques produits proposent en option.
L’inconvénient de cette technologie :
Pour être efficace, il faut vraiment y mettre le prix.
La solution la plus lente : la combustion simple
L’idée est aussi simple qu’efficace. L’appareil est équipé d’une résistance qui chauffe à 200°. Celle-ci brûle alors tout ce qui s’en approche, de façon à le détruire totalement. Cela permet donc de supprimer les spores, les champignons, les pollens, les bactéries et les micro-organismes. Par contre, la température n’est pas suffisante pour agir contre les polluants chimiques comme les solvants et les détergents.
L’inconvénient de cette technologie :
C’est un processus très long. Ce n’est par ailleurs conseillé que dans des espaces vraiment réduits.
Les solutions les plus controversées : l’ionisation, la photocatalyse, les ultra-violets
Nous regroupons trois types en une seule partie, car une étude de l’ANSES (agence nationale qui étudie entre autres des questions de santé) les cible spécifiquement comme pouvant éventuellement augmenter la pollution intérieure. Dans les faits, c’est très variable d’un appareil à un autre.
⇨ Ionisation
Le purificateur ioniseur est souvent présenté comme le plus sophistiqué, car son action semble très technologique. En effet, l’appareil diffuse dans l’air des ions négatifs qui vont s’accrocher aux particules fines en suspension. Cette association alourdit l’ensemble et les deux éléments finissent leur course au sol (ou sur les meubles).
Cela fonctionne contre les particules fines, les poussières, le pollen et les poils d’animaux. Par contre, cela n’a aucun effet contre les COV et les odeurs.
De plus, cela ne détruit rien. Il est donc indispensable de passer l’aspirateur et de faire la poussière après une séance de purification. Et pour ne pas tout rediffuser dans l’air, il faut s’assurer que l’aspirateur a un filtre à poussières puissant.
⇨ Photocatalyse
Ici, la purification se fait en associant la lumière et un catalyseur. L’appareil est équipé de nanotubes en dioxyde de titane dans lesquels circule l’air et de lampes ultraviolettes. Le système permet d’éliminer les odeurs, les COV, les allergènes, les résidus de pollution chimique, le pollen, les virus, les bactéries, etc.
Par contre c’est un appareil bruyant et surtout cela prend du temps pour agir efficacement. Plus que ça, si l’air en cours de purification est rejeté trop vite, cela ajoute de la pollution, car les particules sont diffusées sous un nouveau format (partiellement détruites). Cela nécessite donc des traitements lents et bien contrôlés, ce qui n’est pas très compatible avec une utilisation à la maison, avec un purificateur pas très cher.
⇨ Traitement ultraviolet
Contrairement à l’appareil ci-dessus, seuls les UV agissent, en reproduisant l’action chauffante du soleil. Pour cela, deux types de rayons sont envoyés. Les UVC agissent contre les micro-organismes (virus, spores, bactéries, moisissures, etc.). Les UVV détruisent quant à eux les odeurs et les COV. Il faut donc s’assurer que le purificateur d’air diffuse les deux pour une action complète.
L’inconvénient principal des UV est qu’ils sont dangereux à manipuler. Il ne faut pas les diriger vers les yeux ou la peau. Il faut vraiment s’en protéger. Par contre, cela ne laisse aucun résidu dans l’air.
Pour une purification à base d’ultraviolet, il est conseillé d’opter pour un système intégré à la climatisation centrale du bâtiment.
Les autres façons de classer les purificateurs
Si on reprend rapidement les différentes technologies ci-dessus, pour s’équiper en tant que particuliers, il ne reste que la filtration et l’ionisation. C’est pourquoi les vendeurs proposent d’autres classements. Voici quelques termes qui peuvent être utilisés :
- purificateur connecté ou non (pour une prise en main via une application) ;
- purificateur automatique, avec un capteur d’analyse de la qualité de l’air ;
- purificateur cylindrique, rectangulaire, sans pâle, etc. ;
- purificateur pour chambre (impliquant en général un mode nuit plus silencieux et sans lumière).
Conclusion : il n’y a pas tant de types de purificateur d’air que ça
Ce qu’il faut retenir c’est qu’aujourd’hui, plusieurs technologies permettent une purification de l’air dans une pièce. Cependant, en général, les particuliers n’ont besoin que d’un assainissement assez basique de leur intérieur, avec une action contre les odeurs et certaines particules fines. L’important est alors de choisir un produit dont la capacité est adaptée à l’endroit où il sera placé.
Et pour une fois, le plus technologique d’apparence n’est pas forcément le plus efficace. Après tout, dans les hôpitaux, on utilise la purification principalement par filtration avec des filtres HEPA extrêmement perfectionnés.